La Chambre de Jahrakal

La chambre de Jahrakal est assez simplement agencée pour le moment. Un hamac fiché par des carreaux d'arbalète fait office de couche. Une petite table en bois avec deux chaises est placée dans un coin de la salle, dans le cas d'éventuelles visites. Un lotus pourpre flotte dans la coupole remplie d'eau au centre de cette table. Vous pouvez voir accroché au mur une pièce de tissu venant probablement d'un étendard. Ce symbole ne vous rappelle aucune faction ou tribu connue. Vous marchez par inadvertance sur la peau d'un ours blanc, qui sert de tapis. Jahrakal, supportant mal la chaleur de Tanaris, s'est aménagé un petit point d'eau dans la salle.

Oh ! Je ne vous avais pas vu ! Entrez donc !

Jahrakal n'est pas présent, pourtant, il a laissé la porte ouverte. Votre curiosité maladive vous pousse à rentrer. Vous trouvez sur la table des parchemins, qui semblent relater le passé du Troll des Glaces.

Citation :

Chapitre 1 : Quintessence de la Chasse

Un petit campement au plus profond de la toundra, habité par de fiers Trolls de Glaces qui n'ont cesse de lutter pour constituer les réserves pour l'hiver, qui depuis quelques temps semble n'en plus finir ... C'est dans ce petit campement que je suis né, je n'étais à ce moment là qu'un jeune Troll parmi d'autres. L'on pouvait se plaindre de la rudesse des rites initiatiques, il n'en restait pas moins que ceux qui en sortaient victorieux devenaient des chasseurs hors-pair, qui même dans des terres âpres, où plus rien ou presque ne semblait vivre, trouvaient toujours de quoi survivre quelques temps.

Le village avait vécu des temps plus fastes, durant lesquels l'on pouvait encore élever des bêtes : nous avions encore à cette époque de la nourriture "en trop" pour les animaux. Tous connaissaient plus ou moins la raison de cette vague de froid en Northrend - Même si le gel était toujours au rendez-vous dans cettre contrée - mais les versions changeaient quelque peu selon les personnes interrogées. Etant encore jeune, il arrivait que mes parents me bercent d'histoires racontant des temps meilleurs. Intrigué par ces fables, je fis route vers la caverne où logeait un Sorcier Docteur, établi en ermite, qui fut pendant un temps le guide de notre village. C'était un être d'immense sagesse, mais sa croyance en le Vaudou et autres rites immémoriaux altéraient quelque peu son jugement. Tout ce qu'il put me dire fut : "Ce froid n'est pas naturel. C'est ce froid qui emporte les âmes désincarnées vers l'autre monde ..."

Malgré mon incrédulité, nombreux étaient les signes qui confirmaient ses dires. Lors qu'une de mes premières sorties hors du village, accompagné de mon père, qui m'apprenait les rudiments de la chasse, ainsi que d'autres trappeurs, nous fîmes la rencontre de ce que je croyais être un Dragon bleu, qui est un présage bénéfique selon les croyances du village. Les Dragons bleus avaient quitté les steppes pour les montagnes en même temps que le Grand Froid s'était installé. Mon père ordonna la halte, et observait la bête qui passa au dessus de nous sans nous remarquer. Le visage bleu de mon père se mit à blêmir, et il chuchota ce mot : "Wyrm ..."

Peu après cette rencontre, mon père m'envoya chasser seul. Il estimait que tous devaient être mis à contribution devant "la menace" qui semblait imminente. De retour d'une chasse fructueuse - J'avais abattu un loup - je découvris le village dévasté. Dans le brouillard, je distinguais un homme décharné sur un cheval squelettique, vociférant d'un parler guttural. Il émanait de celui-ci une aura ... mortelle. Lorsque que vis les corps de mes parents en lambeaux, vidés de toute leur essence et leur chair, une seule pensée envahit ma tête. Fuir. Le plus loin possible de ces créatures.
Je courus hors du village, en quête du bateau que feu mon père utilisait pour pêcher.
N'ayant aucune expérience de navigation, le bateau dériva au gré des flots. Je m'évanouis rapidement après, suite à l'émotion, mais également par épuisement, le bateau n'étant pas chargé en vivres. Ma dérive m'entraîna jusqu'en Kalimdor, où je fus trouvé par des Trolls Darkspear. Ils m'accueillirent comme un des leurs, et même si je ne pouvais oublier cette scène terrible, je pris mon courage à deux mains me résolus à quitter leur village, Sen'Jin. Avant mon départ, ils m'apprirent l'existence du Fléau Mort-Vivant. Ce fut la découverte de la cause de mes tourments. Je pris la décision de combattre ce Fléau par les armes, et me mis au service de la Horde, en tant que Chasseur.

Vous trouvez une deuxième page, que vous lisez avec avidité.

Citation :

Chapitre 2 : Apologie de la vengeance


Le temps, que l'on considère souvent comme une force antagoniste se mettant au travers de votre route, a des vertus que l'on ne soupçonne pas. La destruction de mon village occupait toujours mes pensées, mais l'amertume peu à peu se dissipait, laissant place à des sentiments que je découvrais ou redécouvrais : La camaraderie, l'entraide au combat, l'impression d'appartenir avec fierté à une communauté.

Pour distraire mon âme encore convalescente, je me prenais souvent à flâner dans Orgrimmar, ville devenue mon nouveau foyer. J'y ai fait force rencontres : Une Prêtresse Troll resplendissante (et que j'ai été tenté de conquérir, avant de découvrir qu'elle s'était mariée une demi-heure avant notre rencontre ...), une de mes semblables : Une Trollesse des Glaces de Dun Morogh, versée dans la maîtrise de tout ce qui avoisine le zéro absolu ; également un couple de Taurens, fiers et respectueux du sort de chacun ... Mais trève de digressions.

Ma rencontre la plus funeste si fit avec une Réprouvée. J'avais décidé de mettre ma méfiance de côté, et d'écouter les faits qu'elle avait à me conter. Elle avait précédemment assisté à une réunion informelle qui s'était tenue avec le groupe Tauren que j'ai déjà mentionné. Ces derniers m'avaient amené à raconter mon passé, chose qu'en premier lieu j'ai fait à contrecoeur, mais qui m'a apporté un certain réconfort par la suite. Je ne pouvais pas garder cet héritage maudit en moi, et en parler avait apaisé mes souffrances. Après avoir pris congé des Taurens, la Réprouvée tint à me faire part de quelque chose. Je ne savais à quoi m'attendre.

Elle me demanda avec un tact tout relatif si je n'avais jamais cherché à connaître les responsables de la destruction de mon village. J'étais alors convaincu qu'il ne pouvait y avoir d'autre coupable que le Fléau, chose qui semblait alors s'expliquer. Je fus terrassé par ses dires, lorsqu'elle me révéla que ce massacre était une "commande" de la Dame Noire, pour fortifier les positions des Réprouvés en Northrend. Elle m'avoua également avoir dirigé l'attaque, aidée par un "Général", qui ne pouvait être nul autre que le cavalier décharné que j'avais entraperçu ce jour damné.


Je fus envahi par deux sentiments, d'une force incohersible : Je n'éprouvais que mépris pour cette race n'existant que pour répandre du sang, mais plus intense encore, tout ce qui importait désormais, était la vengeance. Vengeance absurde, digne du dillemme. Je croyais en l'idéal du Chef de Guerre, d'une unité entre ces peuples, mais comment allier mes convictions avec la terrible vérité qui venait de frapper ?

J'avais repris mon chemin d'âme torturée, où Devoir et Passion cherchaient à germer inlassablement.

Il y a une troisième page, manifestement incomplète. Une seule phrase y est écrite :

Citation :

Bien des choses ont changé depuis ...

La porte de la chambre de Jahrakal est restée entrouverte. Une faible lueur de bougie vous permet d'entrevoir une ombre s'affairer, au beau milieu de la nuit. Vous entendez un léger bruissement de papier, des meubles bouger, et la voix du Troll marmonner quelques phrases.

Terminé ... C'est terminé. Pour de bon. Je ne veux plus en entendre parler.

Dans l'entrebaîllement, vous remarquez que le Lotus Pourpre qui trônait sur la table n'y est plus ... Une boule de papier traverse la pièce, atterrissant devant vous. Il s'en dégage une odeur de Lotus. Dans la moiteur de la nuit de Gadgetzan, vous distinguez la forme du Troll allongé dans son hamac, la tête enfouie dans son coussin. Il pleure.

Je passe devant la porte entre-ouverture et percois de legers bruits....
Je pousse doucment la porte pourvoir ce qui se passe et manque de recevoir une boule de papier dans le muffle...grumph...
J'ouvre la bouche mais la referme aussitot en voyant une forme pelotonnée dans un coin...

oh...ce n'est pas le bon moment...

Je repense à la soiree d'hier...

*murmure*
Tu as pris la bonne décision Jah....C'est juste un mauvais moment à passer...

Je depose quelques fleurs mauves à l'entrée, symbole de paix et de douceur, puis referme doucement la porte pour ne pas etre entendue.

Sans un bruit, Telimak arrive à la hauteur d'Eldarkia et entrevoit la scène avant qu'elle ne referme la porte.

*pose doucement la main sur l'épaule de la taurenne, qui se tourne vers elle légèrement surprise*

Le regard de Telimak rencontre celui d'Eldy, et sans un mot, elles se comprennent et partagent la même tristesse pour leur ami, la même impuissance immédiate aussi.

*salue Eldarkia en silence, avant de repartir vers sa chambre, une larme coulant sur sa joue*

*pense très fort à son parrain, le fougueux et doux chasseur, qui a tant de peine... part méditer sur le rebord de sa fenêtre, Itak à ses cotés, et tente d'invoquer les Esprits des Ancêtres pour demander leur aide pour ceux qui souffrent afin qu'ils restent sur le chemin de l'espoir, celui qui mène à l'accomplissement...*

En rentrant d'une nuit de chasse, Dagan aperçoit la scène

*murmure*
Euh... sans vouloir être indiscrète....qu'est ce qui c'est passé la nuit dernière ?

Vous entendez des bruits de pas venant de la chambre, ainsi qu'une voix, tout à fait audible bien que la porte soit fermée.

Elle, elle est revenue ... Elle les a tous tués ... Il ne faut pas que je cède ... Pourtant, la douleur est trop grande ... Je rêve de la voir saigner sous mes coups de lance, mais je ne peux pas ... Il ne faut pas !

Vous êtes surpris par un bruit sourd. Il tape sur la porte, en signe d'impuissance.

Darkorke, intrigué par ce bruit se dirige vers la chambre de Jahr afin de voir ce qu'il y a, une fois arrivé, il toc à la porte
Jahr, ça va?

*attirée par la voix et le coup porté, rejoint Darkorke à la porte de Jah*

- Jah ! c'est nous, Dark et Teli... ouvres s'il te plait... laisses-nous te voir, te parler

Jahrakal ouvre la porte. Vous voyez un visage que vous ne soupçonniez pas chez lui, ravagé par l'angoisse. Vous ressentez comme une aura meurtrière, peu commune de l'amical Troll des Glaces. La tension presque palpable se dissipe lorsqu'il se retrouve nez-à-nez avec ses deux amis. Il lâche la lance qu'il serrait dans sa main jusqu'alors.

Je ne dois pas la tuer ... Même si elle ne s'est pas gênée pour tuer mes parents ... Skurd ... Je ne sais plus comment faire ... Cette vengeance qui ressurgit, je m'étais juré de ne plus y penser ... Et voilà qu'elle fait son retour ... Non ... Je ne dois pas ...

Le Troll s'effondre d'épuisement.

Une ombre apparait au plafond

Jah..... Ne te souçis pas d'elle ....

L'ombre disparait aussi vite qu'elle est apparut et on entend le bruit d'os au loin ... dehors

Darkorke aide Jahr à s'assoire sur une chaise et lui apporte le remontant spécial du refuge : la soupe de bière aux yeux de basiliques

Du calme Jahr, tout va bien, il n'y a personne d'autre que les messagers ici.

anankhy s'approche de dark' et lui dit...

"de qui il parle? Dans sa fièvre Agarthas répète quasiment les mêmes mots ..."...

Velzen passe dans le couloir la tête entre les pattes, sans prêter la moindre attention sur l'endroit où il va.

Pom ! SHBLOUNG !

Il percute de plein fouet les personnes attroupées devant la chambre de Jahrakal et se relève comme si de rien n'était, l'air un peu inquiet.

Vous n'auriez pas vu ma réserve d'yeux ?

*reprend son équilibre... sourit à Velzen... en se frottant le coude*

*aide ses amis à porter le troll sur sa couche*

- Je crois que de vieux et horribles souvenirs le submergent... mais je ne sais ce qui les a réveillés... j'ai cru comprendre qu'une personne néfaste est réapparue. Agarthas y a fait référence aussi ?? Racontes-nous ça Anan.

*humidifie un linge propre et le passe délicatement sur le front brûlant de Jahra, tentant de lui apporter un peu de réconfort*

- Je crois qu'il va avoir besoin de nous tous, d'une façon ou d'une autre... Il faut commencer par éclaircir toute cette affaire.

*s'apperçoit enfin du contenu du bol que Dark a généreusement apporté, car Velzen est en train de loucher dessus*
- Hum... Velzen... Je ne sais pas si c'est une bonne idée...

je sais pas , l'elfe est une langue complexe et Ag' déjà quand il est normal j'ai du le mal aà suivre mais quand il délire par la fièvre c'est pire...

Mais en gros il revu l'Ombre, il semble lui parler comme si c'était une personne... j'ai pas trop compris mais il y a une sorte de dette qui est reclamée...

Jahrakal se relève avec difficulté, et semble reprendre son souffle, assis dans son hamac. Il appuie sur la compresse qui est sur son front, s'apprêtant à expliquer son comportement.

Skurd est une Réprouvée au service de Sylvanas ... Elle m'a parlé de Northrend il y a quelques temps, en prétendant que c'était elle qui avait massacré mon village pour le compte de la Dame Noire ... Je ne l'avais plus revue depuis, et elle a fait son retour il y a peu ... Je lutte pour ne pas la tuer ... Je veux montrer que j'ai mis ma sauvagerie de côté une bonne fois pour toutes. Mais la voir me narguer, savoir qu'elle nous a défendus à Darnassus contre des Alliés zélés ... Autant de raisons de l'épargner, mais comprenez que j'ai du mal ... Elle m'a dit autre chose il y a peu ... Que mes parents étaient encore en vie, mais pas comme je l'espérais ... Ce massacre généralisé ne serait alors là que pour tester la Peste nouvelle, pour rajouter des pions sur l'échiquier de Windrunner ... Et même s'il sont vivants d'une autre manière, elle les a quand même tués ...

Le Troll reste calme, la tête plongée dans ses mains.

tu m'inquietes Jah'... Agarthas a dit la même chose concernant sa mère, outre le fait qu'il a du avouer à Ananky qu'ils n'étaient pas demi frère mais plutot cousin. Je crois qu'Ananky devra vous parler sous peu...à ce sujet...

Personnellement ma famille à moi n'est pas celle que j'ai perdu par la mémoire ou par la chair, c'est celle d'abord que je forme avec Mulali puis vous les Messagers. J'ai arrété de chercher celà me rendait fou, je me suis trouvé des parents dans les pires endroits et parfois celà m'a couté chers en pansements et potions.
Tu as mon respect et mon aide Jha' si je puis t'aider de mes maigres moyen n'hesite pas à demander...
On ne sait jamais si Hope a raison et que je suis ton fils

Telimak est abasourdie par l'ensemble de ces déclarations. Elle regarde tour à tour Jahra, Anan, Dark et Velzen... cherchant à bien comprendre...
La dernière phrase d'Anankhy la laisse pantoise...