La chambre de Galahad

La lune au dessus de gadgetzan éclaire la ville d’un halo féerique.

Malgré l’heure tardive, Galahad entend ses compagnons courir dans les couloirs, s’échangeant des cadeaux.

Le Paladin sourit, heureux que l’amitié soit née si tôt entre les membres de la guilde. Bien que l’envie soit très forte, il ne peut se mêler à leurs jeux.

N’ayant pas la prestance de Sigmalion ni la sagesse de Kellnaw, il se sent intimidé par ses nouveaux amis. N’intervenant que peu dans les discussions qui vont bon train dans la salle commune, il écoute avec attention.

L’élocution d’Aghnor et la verve de Kelogan l’ont énormément impressionné.

« Que pourrais je ajouter a tous ce qui se dit… » Pense t il

Déçu de ne pas trouver le courage de plus participer à la vie de la guilde, il préfère se terrer dans sa chambre.

Se jetant sans ménagement dans son lit, il cache sa tête sous son oreiller, d’une part pour le plus entendre le brouhaha de ses amis, mais aussi pour ne plus penser.

Perclus de fatigue, il s’endort rapidement


J’ai peur.

Des cris m’ont tiré de mon sommeil. Je suis seul dans ma chambre, par la fenêtre des lueurs vacillantes éclaire les tentures des murs.

Je pleure, Maman ou est tu ?

La porte s’ouvre, des bras me saisissent. Ce n’est pas ma mère, c’est ma nourrice. Elle d’habitude si douce a le visage déformé par la peur. Elle m’emmène rapidement hors de la pièce en me serrant contre elle. Elle me fait mal.

Ma mère est la, mais pourquoi ne me prend t elle pas dans ses bras pour me consoler?
Pourquoi dort elle sur ce tapis rouge ?

Je vois mon père au fond de la pièce, il danse avec des ombres étranges qui rentrent par les fenêtres. Il court de l’un à l’autre en les frappant de son épée damasquiné comme lorsque nous jouons ensemble. Comme moi les ombres s’écroulent puis se relèvent mais sans rire ni mot.

Mes appels s’étouffent dans mes sanglots.

Sans attendre ma nourrice m’emmène dehors, le bruit y est assourdissant, les gens crient et courent en tous sens. Les flammes dévorent la ville. Les mêmes ombres étranges surgissent de partout et se jettent sur les personnes à leur portée.

Ce jeu ne me plaît pas. Maman, Papa ou êtes vous ?

J’essaie d’hurler ma terreur mais ma nourrice me bâillonne de sa main.

Courant plus vite que dans nos jeux, elle se jette dans canal au bas de la rue.

L’eau glaciale et sale entre dans ma bouche.

J’étouffe.

Galahad se dresse sur son séant, la bouche grande ouverte a la recherche d’air.

Apres un instant de panique, sa respiration redevient normal.

Son visage est inondé de larmes.

Trois coups retentissent sur la porte de la chambre du Paladin...
"Galahad ? C'est Ael'...
Je peux entrer ? Je voudrais que nous parlions, comme ce soir là aux Paluns sous la lumière d'Elune..."

Ne recevant pas de réponse, le guerrier s'éloigne deçu.
"Peut être ce soir, à Ironforge... J'espère..."

L'aube se leve tout juste sur le desert de Tanaris.

Une douce brise agite les feuilles de l'Erable de Mulgore, faisant scintiller la rosée de milles feux ephemeres au soleil levant. Une feuille, comme detaché par une douce main diaphane, s'envole en virevoltant dans les airs. Decrivant de larges arabesques, elle se dirige, hesitante, vers une fenetre ouverte au rez de chaussée du refuge. Tel une voleuse virtuose, elle se glisse sans bruit entre les rideaux qui s'ecartent devant elle.

La petite piece est encore plongé dans l'obscurité, les lueurs du jour eclairent lentement une chambre simple : un lit unique, une armoire vide et un bureau immaculé.

Privée de son soutien, la feuille argentée tourne lentement sur elle meme, se posant delicatement sur le bureau rustique, a ses cotés un parchemin de lin baigné de larmes est couvert d'une ecriture hesitante.



Mes amis,

Excusez moi.

Je n'ai plus la force, plus la force de donner quoi que ce soit.

Se battre chaque jour pour que la paix entre nos peuples regne enfin a été un honneur pour moi, mais les voir chaque jour s'entredechirer m'est devenu insupportable.

Je crois que notre reve n'etait que cela, un reve. J'ai perdu foi en lui a force de voir nos peuples sombrer dans cette soif de sang qui autrefois avait submergés les orcs.

Mes convictions sont trop vacillants pour que je puisse encore dignement porter nos couleurs.

Laissez moi le temps, le temps de me reconstruire.

Je vous aime tous et je serais toujours present pour vous si vous avez besion de moi, mais je ne veux plus me battre pour ces fous qui vont detruire le monde. Mes forces seront desormais reservés aux faibles et a mes amis.

En esperant que vous me compreniez.


Galahad

La feuille, pourtant si fraiche, se desseche rapidement.

Je passe dans la chambre entre-ouverte, elle semble vide...Une feuille de l'erable protecteur s'est posée sur le bureau rustique. Je l'observe silencieuse...
Je touve la lettre, je la parcour rapidement puis la repose s'en m'en rendre compte sur le bureau.
De la fenetre je peux voir l'erable et mes pensée se portent au looin..

Galahad....Il ya tant à faire! Ne pars pas au moment où on a le plus besoin de toi!

Ces jours ci sont une épreuve pour chacun de nous, nous avancions sur un equilibre fragile entre paix et guerre, nous sommes proche de tomber vers la bataille.

Tu vas prendre les armes ce soir, et demain, comme la plupart d'entre nous ...

Tu as une boule de rancoeur au fond du coeur qui te pouse à vouloir combattre. Ne soyons pas dupe, nous avons tous appris à tuer avant meme d'apprendre à reflechir, quelque soit notre race ou notre passé...
Les evenements d'hier soir montrent un tournant dans chacun de nos coeurs.

A présent nul n'est obligé d'etre diplomate, je pense que tous nous allons prendre les armes pour défendre nos idées et préparer un avenir qui se veut plus calme.

La paix universelle n'existe pas, il y aura toujours des conflits d'interet , des gens qui pensent que l'honneur passe par le sang. A nous d'éviter que trop d'innoncents meurent par la betises d'un petit nombre.
Tache ardue, ingrate, mais chaque vie sauvee vaut son poid de bonheur.

Je souris à l'erable, moi qui n'ai jamais tant douté....Je crois en l'avenir.

Galahad, je suis arrivé à la même conclusion que toi. Hier à Theramore il n'y avait que trois messagers de paix : Aghnor, toi et moi. Aghnor est immunisé à la déception, c'est un druide. Pas nous.

Si je n'ai pas quitté les messagers de paix c'est que je pense qu'en restreignant notre champ d'action à une voire deux zones, dans lesquelles nous ferons accepter aux guildes des deux camps un pacte de non-agression, il y a une chance que le rêve ne meurre pas.

Reviens et essayons ça, si ça échoue je me désintéresserai également de ces serviteurs de la Légion Ardente qui peuplent Horde et Alliance.

Vous étiez seuls hier soir à Theramore ? On ne peut pas être tous partout tout le temps...
Cet après-midi Circy et Heph étaient à Stormwind... et vous n'étiez pas là.

(hrp: aghnor etait là cet apres midi sous patatrak et moi sous cromatik)
l'important est de reunir ceux qui croient en la paix et de leur offrir des possiblites de se raprocher
Torendril tu as deja vu pleins de bataille, ne baisse pas les bras tu sais comme c'est agreable de voir des gens heureux ensembes malgres les differences de leurs peuples!

Uthopya a écrit:

Vous étiez seuls hier soir à Theramore ? On ne peut pas être tous partout tout le temps...
Cet après-midi Circy et Heph étaient à Stormwind... et vous n'étiez pas là.

Si vous aimez mourrir pour rien c'est votre affaire. Je l'ai dit, je n'ai pas l'intention de bouger le petit doigt pour des gens qui laissent faire des raids comme celui sur Cairne, pas plus que je ne bougerai pour ceux qui ont laissé faire celui sur Benedictus. Qu'ils crèvent tous, ils ne cherchent que ça depuis le début.

Je ne pense pas que l'archevêque soit vraiment responsable de quoi que ce soit, mais je ne me mêlerai pas des affaires des barbares. Je suis dégouté par les attitudes d'un camp comme de l'autre.

Bien loin du refuge dans lequel elle ne s'est encore jamais rendue, Circy ressent au plus profond d'elle-même les doutes de ses nouveaux compagnons. Ses yeux brillent de larmes contenues.

Messagers, je voudrais tant vous dire que le chemin de la paix est de loin plus dificile que celui de la guerre. Et c'est au cours d'évènements comme ceux qui viennent de se passer, que nous sommes mis à l'épreuve. Nous ne pouvons tirer ni gloire, ni fortune, ni même une quelconque reconnaissance de cet idéal que nous servons. Et pourtant, il emplit nos coeurs et quel ne sera pas le vide que nous ressentirons si nous l'abandonnons. Il est permis d'avoir des doutes, mais nous sommes ensemble et nous pouvons nous soutenir sans laisser la colère et le désespoir nous envahir car c'est alors que l'ombre nous aura vaincus.

Arrêtez d'être fataliste!
*Darkorke se lève, il semble en colère*
Arrêtez de dire que c'est impossible, car à force de le répèter ça va le devenir!
Bon vous voulez savoir pourquoi je picole tout le temps? parce que je vois des démon partout! Dés que je ne suis pas bourré je vois des démon par centaines qui essayent de me convaincre pour que je les invoques! Ils y a de quoi devenir fou! Plus il y a de combat et plus ils sont présents, plus ils risquent de débarquer.
Est ce que je baisse les bras pour autant? Je suis en permanence au bord de la foli et purtant je m'accroche! Je ne laisse pas tombé moi alors que je suis menacé à chaque instant!
Je vais vous dire pourquoi les messager doivent continuer à exister et à agir. Tous ce que l'on fait on ne le fait pas par pur altruisme. On le fait aussi pour nous! On le fait pour se protéger des dangés qui frappes à nos portes. En quittant les messager non seulement vous laisser une porte sans défense mais vous leur en donnez la clé.
Alors vous savez quoi? On va continuer à défendre ce monde, ne serait ce que pour sauver notre peau. Car contrairement à ce que certains d'entre vous pourrait penser, la vie vaut le coups d'être vécu car on n'en a qu'une seul et elle se finira forcément un jour alors autant que ce soit le plus tard possible.

Merci Dark, tu exprimes ce que je n'osais dire...

Dark ? Tu es bourré là ? C'est bien ce que tu dit.

Mais faudrait pas qu'on s'incruste de trop dans la chambre de Gal, il est capable de prendre ça comme excuse pour rester dehors.

*laisse un mot bien en évidence sur la table*

Gal on t'attend dans la cuisine.

C'est pas le moment de faire des mauvaises blagues, on a le droit d'être furieux et dégouté, mais pas celui de laisser tomber. On te comprend tous, tu sais, surtout ceux qui ont déjà gouté à la jubilation étrange du combat. La déception dans la défaite c'est le signe de la conviction et de l'engagement. N'ai pas honte de l'éprouver.

Et c'est en s'épaulant les uns les autres qu'on a une chance de pas retomber dans la spirale infernale des massacres et des représailles. Tu te sentiras mieux avec nous, et nous mieux avec toi. Allez, on compte sur toi. Viens au moins prendre une bière. De ta réserve personelle, qu'en ton absence Dark garde en permanence avec lui.

Seg

Se promène dans les couloirs du refuge sans même allumer les lampes, en fredonnant un air dans une langue étrange…

Sweet Sir Galahad came in through the window in the night when the moon was in the yard…. la la la…
He took her hand in his and shook the long hair from his neck and he told her… la la la…
the prince of the hours of her lifetime…

*Mais comment peut-il vivre dans ce désert poussiéreux ? Pas un vêtement dans l’armoire, pas un livre sur une étagère, pas une fleur… C’est vrai qu’il a la maison d’Ashenvale et le chalet du Berceau de l’hiver… mais tout de même… et il fait noir, là dedans, il n’y a même pas une bougie… ah si ! complètement usée, bien sûr… il ne les éteint jamais en partant. *

En aurait-elle une ? Même pas…
Mais elle a mieux. Elle a mis le feu aux braseros des sentinelles Dark Iron provoquant un incendie qu’aucun élément ou qu’aucune force de pourra éteindre… elle devrait la rendre, la Torche de vindicte. Eh bien, elle ne la rendra pas, c’est tout.

Elle remonte un peu les couvertures, retape l’oreiller, range le parchemin de lin tout en haut de l’armoire et repart souriante…

Sweet Sir Galahad came in…. la la la la la la la…
the prince of the hours of her lifetime…

Fichée dans le bougeoir brille « La flamme qui ne s’éteint jamais ».

Des flammes brûlent dans la nuit.

Innombrables, elles emplissent ma vue, m’éblouissant par leurs éclats

Elles gravitent autour de moins, amicales et pourtant destructrices.

Une flamme forte et solide m’effraye de son courroux

Une autre court de l’un à l’autre, riant de son impétuosité.

Toutes sont animés d’une force intérieure qui semblent inépuisable

Un brasero rougeoyant semble apaiser tout ce tumulte.

La plus pure d’entre elles s’approche de moi,

Des feux follets volètent autour d’elle telles des satellites iridescents,

Sa douce lumière me caresse avec tendresse.

Son contact devrait me raviver

Mais je m’éteins, privée d’oxygène.



Etendu sur mon lit, les yeux fixés sur la flamme qui ne s’éteint jamais, je cherche à retrouver mon souffle