Journal

Mon fils est né ce matin, aux premières aurores, c’est pour lui que j’écris ce journal, pour qu’il se souvienne, pour qu’il n’oublie jamais. Qu’il n’oublie jamais l’histoire de son peuple, qui ne vie que de guerres, entre peuplades des Mulgores autrefois et entre alliances a présent.
Mon fils est né sous un jour d’accalmie, la puissante humaine aillant été en partie affaiblie par la mort de son roi voilà plusieurs année, tué par son fils, Arthas. Cependant nous voyons cette puissance se relever et redoutons tous le moment ou elle se détournera du fléau, guidé par celui qui l’a renversé, et se retournera vers nous.
J’ai combattu auprès de Thrall, je sais que la guerre est nécessaire, mais néanmoins je la redoute. J’ai tant perdu à cause d’elle, tant de pleurs, tant de morts, je ne souhaite pas a mon fils de la connaître mais sais pertinemment que ce souhait est vain.
Je ne puis lui offrir qu’une enfance la plus calme possible, c’est à ce titre qu’il est né ici, dans la mesa nuage-rouge, dans une petite demeure a flanc de montagne, loin des capitales qui seront sans nul toutes les premières en guerre.
Mon fil, reçoit ma bénédiction et sache que ta mère et moi t’aimons.

Mon fils à a présent deux printemps, il est fort, en pleine santé, tout ce que je peux lui espérer.
Voilà qu’Arthas s’est replié d’azeroth, il n’occupe plus a présent que les maleterres. L’Alliance a laissé au soin de factions neutre, telle l’aube d’argent, le soin de gérer cette menace.
Hélas, maintenant en possession d’une puissante armée, plus nombreuse que la notre, l’Alliance semble stopper ses relations avec la Horde. Nous savons tous que la guerre approche, nous voyons les forgerons au travail, les catapultes traverser les plaines depuis les forets d’Ashenvale vers les capitales fortifiés, nous voyons les barricades se dresser.
Nous connaissons tous la vanité humaine, et savons qu’ils sont avides de pouvoir et envieux de nos terres.
J’espère qu’ils laisseront à mon fils le temps de profiter du peu de vie calme qu’il lui reste.
J’ai pour cela coupé le plus de contact avec la capitale, ne vivant que de nos récoltes nous entretenons assez peu de relations avec les autres familles. Tout au plus avec celles proches de chez nous. Je connais la nécessité des relations a autrui, et me réjouit du sourire de mon fils quand il va jouer avec cette jeune taurenne récemment installée, vivant seule avec sa mère, son père ayant lui aussi perdu la vie dans une guerre qui le dépassait.
Mon fils, puisses-tu vivre heureux, vivre sans l’angoisse de la mort de ceux que tu aimes, puisses-tu ne pas connaître ce que j’ai connu.

Mon fils a maintenant cinq printemps, il est aimant, souriant, insouciant.
La guerre est là, les blessés commencent à affluer, nous n’avons guère de réponses des divers camps que nous possédons en Azeroth, voilà plusieurs jours que de bien noir navires voguent aux larges de nos cotes. Thrall, dans sa grande bienveillance, a appelé ceux désirant se battre à prendre les armes.
Nous n’avons guères plus de réponses des camps au nord de Kalimdor, où sont terrés les elfes noirs, que nous savons trop proches de l’Alliance.
Nous comptons depuis peu de nouveaux alliés, une faction dissidente du fléau, guidée par la reine Sylvannas, transformée en ce qu’elle est, une banshee, contre son gré par le nouveau roi liche, Arthas.
Peu sont enthousiastes de cette alliance, moi en premier connaissant les ravages du fléau, mais personne n’ose s’en plaindre, tout d’abords par notre confiance en Thrall, ensuite par notre inquiétude plus grande envers l’Alliance.
Ce sont sans nuls doutes mes derniers écrits, j’ai décidé de partir moi aussi à la guerre pour protéger ceux que j’aime.
Je te laisse donc mon fils, je ne doute pas que tu seras vaillant et sera me faire honneur, tout comme a tes ancêtres.

Mon fils a seize printemps, il manie les armes comme personne au village et souhaite défendre tous ceux qu’il aime.
J’ai appris ce matin que mon mari est mort, je ne suis pas triste, il est mort en guerrier, il est mort pour protéger son fils, maintenant il m’incombe de prendre la relève.
La guerre fait rage, de nombreuses pertes sont visibles dans les deux camps, les batailles sont de plus en plus proches, les anciens sont appelés à Thunder Bluff pour défendre les Mulgores.
Mes dons druidiques m’obligeront bientôt à quitter mon fils, je ne m’inquiète pas pour lui, j’ai confiance en son courage et sa force.
J’ai été de sa réaction quand il a appris pour son père, une simple épée plantée derrière la demeure lui sert à présent d’autel pour rendre hommage a celui qu’il a juré de rendre fier.
Je sais que ses talents de guerrier seront utiles a la Horde, je souhaite juste, comme feu mon mari, que ces talents restent inutilisés le plus longtemps possible.
Mon fils soit fort et courageux, tout comme l’était ton père.

Voilà, je retrace quelques lignes pour te dire au revoir mon fils, je pars, je ne pense pas que nous nous reverrons, mais sache que je t’aime et t’aimerai toujours. Puisses-tu connaître un jour à nouveau la paix.

Voilà deux années que vous êtes partis, j’ai reçu aujourd’hui l’approbation du chef de village pour quitter la demeure familiale et rendre honneur mes ancêtres.
Je me rendrai d’ici quelques heures au village Bloodhoof pour ensuite regagner les Tarrides.
Je commencerai mon périple ce matin mais avant je tiens à vous remercier, pour votre amour, pour votre protection, pour avoir été ce que personne d’autre n’aurai pu être, mes parents.
Je vous aime, et tacherai d’en rendre compte par mes actes, je vous dédis ma vie, à vous qui avez aidé un pauvre enfant mais aussi toute la Horde, qui êtes mort pour notre race, à vous…

Voilà deux semaines que je parcours Kalimdor, j’ai rencontré amis comme ennemis, je défendrai à présent la Horde sous les couleurs du clan Ragesombre, que j’ai récemment intégré. Mes talents de combattants, que je soupçonne vous avoir volé père, m’ont déjà sauvés à maintes reprises, j’ai occis centaures animaux sans grande conviction mais aujourd’hui j’ai vengé votre nom en tuant une faction elfe résidant dans les cavernes proche de la croisée des chemins.
Cette piètre victoire ne comble pas ma peine de vous avoir perdu, mais y contribue, je ne souhaite qu’une chose, que vous soyez fiers de moi comme je le suis de vous.
Au-delà de cela j’ai fait nombre de rencontres, tout d’abords Dragushtol qui a présent est mon vénéré chef, ensuite toute la guilde mais aussi ceux qui ont participé à sa création, tel une charmante taurenne nommée Dyaneïss.

Le déshonneur repose sur mes épaules, la personne que je respectais le plus a fuit comme un couard, notre clan est à présent en perdition. Gramm, qui est à présent un confident de choix, m’a annoncé la terrible nouvelle il y a peu. Je pense prendre en main la guilde, mais je me sais incapable de les diriger. Cependant j’ai, il y a peu, refait une rencontre bien agréable, j’ai revu la charmante taurenne qui nous avait aidé à créer la guilde et ai appris qu’elle dirigeait-elle aussi une guilde. J’ai tout de suite voulu entretenir une alliance entre nos deux guildes mais maintenant mon désir et de regrouper ce qu’il reste de ma guilde avec « Le fléau des sentinelles ".

J’entre à présent dans le panthéon des plus puissants guerriers du royaume…du moins c’est ce que certains mes confrères de la guilde pensent, je n’estime pas encore être à votre hauteur père. Je me suis aussi découvert une passion pour la forge, qui m’éloigne parfois des champs de bataille, même s’ils restent présents dans ma vie
J’ai enfin découvert une raison de vivre, ma guilde, je lui dédis ma vie et lui ferai honneur.

Voilà que j’aspire comme vous l’aviez prévu à une vie tranquille et calme auprès de celle que j’aime, hélas je sais ce désir encore impossible. Je suis à présent Officier a ma guilde et tiens à noter cela pour montrer ma fierté à avoir été promu a ce grade.

Père, Mère, merci à vous, merci pour la vie que vous m’avez offert, en échange de la votre.
Je suis désolé de ne pas avoir pu vous faire goûter à mon bonheur.

Merci à vous, confrères et amis de la guilde, merci de me faire partager ce bonheur

Et merci a toi d’être là, tout simplement

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