Aux portes du Refuge

Portée par le sang de ses ancêtres les sylphes aux pieds légers, une elfe dans la plaine fixait du regard l’horizon, ivre d’espace et de liberté. Elle s’efforçait d’accorder le rythme de sa longue foulée aux battements de son cœur, l’entraînement intensif poursuivi en Azéroth commençait à porter ses fruits.

Prudente et discrète, Circy avait pris soin de longer le bord de la route de l’Or dans les Tarides, évitant ainsi les campements et résistant à son envie de chasser malgré la faim qui la tenaillait.

- Pas avant d’être parvenue à destination, murmura-t-elle pour elle-même entre deux respirations.

Elle avait mémorisé le parcours : au bout de la grande plaine, accéder au territoire de Mille Pointes par la plateforme mobile, tenir compte du garde qui s’y trouvait ensuite prendre le chemin entre les collines direction plein sud, contourner par la droite le poste de Libre Vent et traverser enfin les Salines, espace immense, stérile et désolé.

Elle ne termina sa course qu’après avoir franchi le passage creusé entre les rochers qui donnait accès au grand désert de Tanaris, mer immense parcourue par la houle blonde des sables. En contrebas, Circy parcourut du regard ce qui n’était qu’un camp fortifié, elle arrivait enfin à destination, Gadgetzan semblait calme. Elle décida de s’accorder quelques instants de repos, assise sur une pierre plate, laissant errer son regard sur cette étendue inhospitalière. Tout en tapotant sa robe pour en faire disparaître les traces de poussière, elle songeait au chemin parcouru depuis qu’elle avait quitté, tôt dans la matinée, les forêts épaisses et giboyeuses du nord qu’elle hantait habituellement.

Les renseignements qu’on lui avait fournis étaient minces, elle devait confier sa requête à l’aubergiste du lieu qui se chargerait de la faire parvenir aux Messagers de Paix dans leur Refuge, quelque part dans ce désert, lieu invisible à tous ceux qui n’y étaient pas invités. Ensuite, il lui faudrait attendre la réponse.

- L’occasion de prendre un repos bien mérité après cette journée harassante, pensa-t-elle. Je commencerai par un repas ensuite, espérons qu’ils disposent de chambres suffisamment confortables pour y bien dormir.

Sans plus attendre, car les ombres sur le désert s’allongeaient, elle se releva et commença à descendre la crête. La porte franchie, elle ne fut pas longue à découvrir sur sa gauche l’auberge et pénétrant dans la petite salle, étonnée, ne vit personne. Elle choisit une table pour y déposer son paquetage et s’assit.

- Le temps que l’aubergiste se montre, je ferais bien de relire ma demande d’admission.

Elle sortit de son sac un morceau de bambou duquel elle extirpa délicatement un fin rouleau de parchemin. Le lissant avec la paume de la main, elle commença sa lecture…


Requête adressée aux Messagers de Paix

Gentes Dames et Nobles Seigneurs,

Voici le souhait d’une elfe prêtresse parvenue en ce monde d’Azéroth au 33e cercle d’initiation. Dernière née d’une lignée, héritière des sylphes qui reçurent le gouvernement de l'air et des nuées à l’origine des temps, Circy se présente à vous en toute humilité.

Originaire des Terres d’au-delà des Brumes, je fus destinée depuis mon plus jeune âge à devenir gardienne des Cercles de Pierres sur lesquelles étaient gravées les runes anciennes contenant la magie laissée par les sylphes.

- Nous vécûmes de nombreux siècles sans soucis, partageant nos terres entre nos différents peuples, nous employant à développer nos villes, à pratiquer les arts, sans nous soucier de rien d’autre que de faire naître beauté et harmonie dans nos existences. Nul besoin d’armes et de combattants, nous n’avions point d’ennemis. Aussi, en avions-nous oublié les bords de notre monde et ne vîmes point l’ombre croître et envahir peu à peu nos terres. Il était trop tard lorsque nous eûmes à nous défendre contre les créatures surgies des profondeurs infernales. Nous n’avions que notre magie dans une langue en partie oubliée et nos mages ne purent faire face.

Il fut décidé pour sauver notre race d’envoyer certains d’entre nous recueillir les enseignements guerriers parmi les peuples qui depuis longtemps ne devaient leur survie qu’à leur expérience militaire.
C’est ainsi que je parcourus différents mondes, au début, ignorante de toute pratique guerrière et n’en acquis les rudiments qu’après beaucoup de souffrances. Je regagnai une seule fois mon pays pour transmettre mes connaissances, mais le temps avait passé et je pus mesurer la distance qui m’éloignait désormais de tout ce qui avait constitué la partie heureuse de ma vie. Ayant pris le goût des voyages, avec au coeur la nostalgie de cet âge d’or, la présence des Messagers de paix, rencontrés, il y a peu, pas très loin d’ici, raviva en moi le formidable espoir de faire renaître un monde pacifié et harmonieux…

C’est pourquoi, Messagers de Paix, je sollicite une place parmi les vôtres pour soutenir votre effort. Je vous demande de considérer avec bienveillance ma requête, j’attendrai ici avec la patience nécessaire votre décision…

Circy de Sëren


Sa lecture terminée, l’elfe remit en place le parchemin et levant les yeux vit le tavernier qui l’observait attentivement. Circy le salua d’un signe de tête et lorsqu’il fut près de la table lui dit :

- Je vous salue Aubergiste, je désire le manger et le coucher pour un ou deux jours. Aux dires de certains, c’est à vous que l’on remet les courriers à faire parvenir aux Messagers de Paix, voici une lettre que je vous confie et dont j’attends réponse, prenez en grand soin et veuillez la faire parvenir au Refuge...

Segwarides était fatigué. La confrérie du thorium l'avait envoyé à Gagetzan, soit disant qu'un des leurs avait besoin d'aide. Riche idée de leur avoir parlé du Refuge de Gadgetzan. Maintenant ils allaient l'envoyer là-bas pour un oui ou pour un non. Et que c'est loin de Menethil, sacrebleu...

Sa monture volante une fois posée, le guerrier tendit les rênes au gardien des griffons et se traina jusqu'à l'auberge, le dos en compote. Une bonne pause avant d'atteindre le refuge, et une petite bière pour étancher la poussière du voyage. Se frayant un chemin entre des membres de toutes les races intelligentes d'Azeroth, Segwarides arriva au comptoir et commanda sa bière à un gobelin déjà heureux d'alléger la bourse d'un voyageur fourbu.

- Psst ! M'sieur Segwarides... Il y a une jeune dame qui a laissé ça pour le refuge, je vous la laisse là ?

- Mhhhh ? Ah oui, bien sûr

L'enveloppe déchirée avec la délicatesse d'un furbolg teigneux, Seg se mit à alterner entre sa bière et la lecture de la lettre. En payant sa consommation il glissa au gobelin :

- Si cette mademoiselle de Sëren se représente ici, indiquez lui comment se rendre au Refuge s'il vous plait. Qu'elle prenne contact avec nous directement, je préviens les autres de sa demande. A priori on lui proposera de devenir novice des messagers de paix lors de cette rencontre. Ce sera ensuite à elle de se faire sa place parmi nous. Les actions valeureuses valent toujours mieux que les beaux discours, mais d'après ce qu'elle annonce ce devrait être bon.

Conseillez-lui de rencontrer Kellnaw, Torendril ou Aelmanda : la décision finale leur appartiendra. Le premier suit la voie des prêtres, le deuxième appartient au peuple elfique de Kalimdor, et le troisième est ce qu'on peut appeler le chef, même si l'appeler comme ça n'est pas conseillé.

[HRP : contacte-nous en jeu ]

Bien le bonjour, Seg ! Tu m'as l'air exténué et...un peu bougon dis-donc...Non, non, je n'ai rien dit ! Mais si tu veux quelque chose pour te fortifier, viens me voir...
mmmm? Que dis-tu ? Une jeune prètresse qui cherche à nous contacter ? Fais moi voir ce message...mmmm....cette jeune personne me parait intéressante, non ? En tout cas, je serai ravi de discuter avec elle, elle parait prometteuse.

En passant, Darkorke vit Seg en train de lire une lettre une lettre, il se permis de lire un peu par dessus son épaule.
Ayant compris de quoi il retourne, Darkorkre se dirige vers la cuisine et commence à faire sauter les calamars à la poele.
Une question s'impose soudain à son esprit : mais a uf ait no a pas une boite au lettres au refuge?

Salut Darkorke !

Tu as bien récupéré de ton abus de boisson à la foire de Sombrelune ? J'ai pris des photo sympatiques, surtout la tienne, avec des bulles qui sortent de ta bouche. Tu as de la chance on voit mal le tabard, je devrais en prendre une autre, comme pour Sioux, il faisait trop nuit.

Oui, une elfe nous écrit pour demander à nous rejoindre. C'est le tavernier de Gadgetzan qui m'a donné sa lettre. Qu'est-ce que tu veux, on n'est pas encore assez connus, en dehors des gens de Gadgetzan peu de monde sait où on habite. Maintenant c'est bon, j'ai laissé notre adresse, elle viendra sans doute discuter avec nous dans peu de temps.

Mes amis,

Dame Circy s'est presentée a moi ce soir , sur les conseils de Seg.

Je partais a Stratholme, aussi avons nous pris rendez vous pour mercredi à 20h30 a thelsammar pres du maitre des griffons.

J'espere que beaucoup d'entre vous pourrons etre la pour l'accueillir.

Si d'aventures, nos freres de la horde voulaient venir , nous pourrions nous retrouver sur le bord du lac a cote de l'entree des terres ingrates.

dites moi vite , car je dois confirmer le lieu demain soir par un courrier.

J'y serai. Avec peut-être un peu de retard mais j'y serai.

Je ferais de mon mieux, mais 20H30 là je ne promet rien...Mais je viendrais

Aghnor est à Thunder Bluff lorsque Velzen lui fait part de l'existance de la lettre. En apprenant la nouvelle il se redresse subitement, manquant de renverser son verre de lait.

- "Circy ? A Gadgetzan ?"
- "Hihi oui ! Elle a posé cette lettre il y a deux jours. Elle y explique ses origine et fait part de sa demande à rejoindre les messagers. Elle devait attendre notre réponse à l'auberge de Gadge..."

En réalisant le temps qui s'est écoulé depuis le passage de l'Elfe, Aghnor interrompt soudainement Velzen :

- "Deux jours ! Allons-y vite, peut être y est-elle encore !"
- "Hihi attendez ! Elle a vu Torendril. Elle sera demain soir dans la ville des Petits Hommes, près du grand lac, pour nous rencontrer."
- "Thelsammar...", dit Aghnor en souriant à Velzen. "Dans ce cas nous y serons, Sirssirilis de Sëren. Velzen, si vous voyez Torendril avant moi, dites lui que j'attendrai près du lac avec les messagers de la Horde qui le pourront."

"A moins que l'envie d'attendre directement à Thelsammar ne nous prenne", finit-il en chuchotant.

Thelsamar c'est bien dans le Loch Modan?
Si j'arrive à trouver l'endrois je vous rejoindrai avec plaisir.

Oui Dark, Thelsammar est bien dans le loch modan.

C'est un petit village niché sur les bord du Loch, au pied des montagnes qui entoure Khaz Modan.

En venant de kargath vous devez d'abord vous dirigez vers l'est comme si vous alliez a Uldaman, l'ancienne cite naine. ensuite remontez le long du lac vers le nord et laà vous trouverez Thelsamar.

Sinon sur les bords du lac, vous devriez trouver les soeurs qui nous ont ecrit il y a peu de de temps de cela

l'une d'elle est est taurene je crois et s'appelle Yoa.

Hélas, je ne serai pas là pour accueillir notre nouvelle amie...Tor, peux-tu lui présenter mes salutations ? J'espère vous voir tous au plus tôt.

Voila c'est officiel depuis ce soir !

Dame Circy fait partie de la guilde, Reservez lui le meilleur accueil...

Je n'ai pas pu me libérer hier soir pour vous rejoindre.
En tout cas, je tiens à vous souhaiter la bienvenue parmi nous, Dame Circy et j'espère pouvoir vous rencontrer très prochainement

Dagan

Chères Messagères et Messagers,

Vous vous êtes déplacés hier pour m'accueillir, je vous en remercie grandement. Je suis fière de porter une telle bannière et je lui ferai honneur.

Une pensée ici pour Ardben le druide qui était de passage au même moment à Thelsamar et que je rencontrai il y a quelque temps au guichet de la banque d'Ironforge, alors que je patientais en attendant mon tour. J'ai fait preuve d'indiscrétion et me suis rendue compte que j'avais devant moi un pacifiste. Je n'ai pu résister au désir de lui parler et en m'excusant de lui dire mon admiration devant ce fait. Il a prononcé dans la conversation ces trois mots "Messagers de Paix" alors qu'il n'est rattaché à aucune guilde et je ne savais d'ailleurs pas qu'un tel groupement existait. Je n'ai pu avoir d'autres renseignements. A partir de ce moment, j'ai pensé au sens que j'allais donner à ma vie en Azeroth, ne trouvant aucune nécessité de combattre nos voisins de la Horde. Il y a peu, je croise à Auberdine Aghnor et je revois les trois mots. Dès cet instant ma décision était prise, je devais vous rejoindre.

De longues méditations au cours de ma formation de prêtresse, m'ont rendue attentives aux signes et à ce que nous appelons le "hasard" ou encore au mot synchronicité, je m'interroge... ici aussi...dans ce monde ?